Le rôle crucial de l'alimentation sur la santé est désormais connu et reconnu : chacun apprend à faire des choix plus sains pour prendre soin de soi. Ce retour à l'équilibre passe notamment par une cuisine plus végétale, mais aussi par de nouvelles façons d'appréhender son assiette.
Alain Ducasse, chef (Alain Ducasse au Plaza Athénée)"C'est la nature qui décide ce que nous mangeons."
Longtemps boudés, les végétaux sont devenus ultra-tendance. On célèbre désormais la variété de leurs saveurs, l'éventail de leurs couleurs, la multiplicité de leurs textures… et leur richesse en vitamines et minéraux. Dans le monde entier, la presse spécialisée et les influenceurs remettent à la une des légumes oubliés et proposent de nouvelles découpes, de nouveaux modes de cuisson, de nouvelles associations de saveurs inédites.
L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) estime que sur près de 250 000 variétés végétales propres à la culture, on n'en cultive aujourd'hui qu'environ 7 000.
3 %
En France, 3 % de la population est végétarienne. En Inde, la proportion de végétariens atteint 40 %, un choix notamment lié à l'hindouisme.
Les végétaux ne sont plus seulement bons pour la santé : ils deviennent aussi source de désir et de plaisir ! Pour preuve, les plus grands chefs ont aussi initié leur transition végétale. Alain Ducasse a osé transformer le Plaza Athénée en adresse végétarienne, alors qu’Alain Passard fait l'apologie du légume dans son restaurant triplement étoilé.
D'autres encore ont lancé des menus végétaliens et sans gluten, ou proposent des menus végétariens qui reviennent sur l'idée d’un repas de qualité nécessairement orchestré autour de la viande. L'engouement pour une alimentation plus végétale ne se traduit d'ailleurs pas seulement par une hausse du nombre de végétariens et de végétaliens. La vraie transformation réside dans la montée en puissance du flexitarisme.
Flexitarien
Le flexitarien est un omnivore qui décide d'augmenter la part des végétaux dans son alimentation, tout en réduisant sa consommation de protéines animales. Il pourrait bien s'imposer comme un nouveau maître du jeu : entre 2011 et 2015, le nombre de flexitariens a augmenté de 25 %.
Choisir plus attentivement son alimentation n'est pas seulement une façon de prendre soin de soi. Conscients de l'impact de leurs choix alimentaires à chaque pause, à chaque repas, les consommateurs sont de plus en plus vigilants et exigeants.