Un ingrédient durable est produit et transporté de manière à limiter sa contribution au réchauffement climatique qui menace notre planète. Cet ingrédient doit pareillement préserver la biodiversité et les écosystèmes, ce qui implique également qu'il respecte les ressources naturelles et le vivant. Enfin, un ingrédient est durable s'il assure une rémunération juste et suffisante, associée à des conditions de travail décentes.
Avec sa mauvaise réputation et son omniprésence dans l'industrie agroalimentaire, l'huile de palme (extraite de la noix de palme) ne semble pas pouvoir être étiquetée « ingrédient durable ». Pourtant, il existe une huile de palme certifiée durable, issue de plantations aux méthodes respectueuses de l'environnement et des travailleurs. Si on cherche bien, on la retrouve déjà dans de nombreux produits qui garnissent rayons, placards et assiettes : pâte à tartiner, brioche, biscuits, aliments panés…

Tous les poissons ne naissent pas égaux, question durabilité. Pour prétendre à ce statut, ils doivent provenir de certaines zones, afin d'éviter la surpêche et l'épuisement des ressources halieutiques. Il faut également que leur habitat soit préservé, en évitant le recours à des techniques de pêche destructrices pour les fonds marins. Enfin, les poissons durables appartiennent bien sûr à des espèces non menacées, dont la liste est constamment mise à jour. Un écolabel permet de faire la synthèse de toutes ces contraintes.

Les critères à remplir sont donc nombreux, et l'inventaire est loin d’être complet ! Néanmoins, le jeu en vaut la chandelle, car l'empreinte environnementale de ces ingrédients influe directement sur notre empreinte alimentaire, qui doit être aussi positive que possible du champ à l’assiette.